Les rats ferraient de l'introspection !

Les esprits humains errent quand ils n'ont rien d'autre à faire. Quand les gens commencent à faire de l'introspection, c'est à l'aide d'un réseau spécifique des structures cérébrales. Le même réseau a été identifié chez des singes et des rats, ce qui suggère que «le zonage out» pourrait servir une fonction clé dans notre survie. Les résultats soulèvent des questions quant à savoir si les animaux inférieurs peuvent aussi être capable de quelque chose qui s'apparente à l'introspection.

Le "default mode network" (DMN) est l'un des 10 réseaux environ dans plusieurs régions du cerveau qui sont actives quand une personne est au repos. Ce qui rend le DMN intéressant, c'est qu'il devient actif quand une personne est contrainte de laisser son esprit vagabonder, mais l'activité du réseau semble disparaître complètement dès que cette personne s'adonne une tâche externe. Cela suggère que, chez l'homme au moins, la DMN est impliquée dans l'auto-réflexion et la transformation de la pensée en introspection.

Peut-être plus surprenant, les dernières preuves de Yihong Yang et ses collègues de l'Institut national américain sur l'abus des drogues à Bethesda, Maryland, suggèrent quun réseau similaire existe aussi chez les rats au repos. Membre de l'équipe Hanbing Lu a légèrement mis sous sédatifs 16 rats avant d'évaluer leur activité cérébrale en utilisant l'IRM fonctionnelle. En comparant l'activité cérébrale de chaque rat alors qu'ils étaient au repos ou stimulés par un choc léger à la patte, le groupe a pu identifier un DMN chez les rats. Les résultats ont été présentés à la conférence de médecine de la Société internationale de résonance magnétique en début d'année.

La grande question soulevée par les résultats est de savoir si le DMN du singe ou du rat pourrait remplir une fonction analogue au réseau humain. Les animaux peuvent-ils réellement partager notre capacité d'auto-reflexion ou la présence du DMN dans les cerveaux des singe et des rats suggèrent une autre fonction, plus basique?

Curieusement, les résultats de l'équipe de Yang montrent que le DMN chez le rat anesthésié légèreent inclut également les régions préfrontales du cerveau. "L'activité dans les zones frontales [pourrait suggérer] la notion d'un sens de soi chez le rat», explique Greicius.